L’âme du club avec Fabien Alexandre

 

 

Comment es-tu venu au rugby ? .

j’ai été bercé, baigné de par mon environnement familial, mon père étant un ancien joueur, et c’est tout naturellement pour suivre les parents que j’ai débuté à l’école de rugby. J’ai démarré au GUC, puis j’ai rejoint ensuite Villard Bonnot, d’une part pour des raisons pratiques (plus de facilité pour mes parents de m’amener au stade à Villard Bonnot), puis également par la sollicitation de Pierre Blachon entraîneur au club à l’époque. J’y suis resté 3 ans de 12-13ans jusqu’à mes 16 ans.  J’ai ensuite été appelé par le FCG ou j’ai gravi les échelons cadet, crabos, reichel, j’ai ainsi intégré le centre de formation.

 

Quel est ton parcours chez les pro ?

Après le centre de formation, un certain nombre de conditions ont fait que je suis parti à Dax ou j’ai signé 2 ans. J’ai ensuite pris la direction de Clermont pour les deux années suivantes, puis Biarritz ou j’avais signé 2 ans mais ou je suis partit après 1 an ½. Je suis ensuite revenu au FCG en 2011 jusqu’à aujourd’hui, ou j’ai re signé pour les 3 prochaines années.

 

Comment es-tu passé du monde amateur au monde professionnel?

Le passage du monde amateur ou semi pro au monde professionnel s’est fait véritablement lorsque j’ai été appelé en équipe de France des -20 ans.

J’ai pu participer à la coupe du monde des – de 20 ans. Cela a été un véritable tremplin puisque cela m’a permis de me faire connaître auprès du monde pro. L’entraineur de l’époque en équipe de France des -20 ans, Marc Lievremont, en partance après la coupe du monde pour Dax m’a contacté et c’est ce qui a guidé mon choix pour signer à Dax 2 ans. La volonté de suivre un entraineur qui me faisait confiance, et qui me voulait.

 

Que représente pour toi le rugby?

Des valeurs humaines avant tout : la passion, le partage des émotions, et le plaisir de se retrouver avec une bande de copain et de se transcender les uns pour les autres.

J’ai également conscience d’être privilégié puisque je vis aujourd’hui de ma passion, et de mon sport.

  

Peux-tu résumer en 3 mots ce que représente le CSGB?

Valeurs, ambiance, entraineurs passionnés.

 

 Retrouve-tu ces valeurs dans le monde professionnel ?

Oui et non. Notre sport a évolué, les mentalités également. Certaines valeurs restent immuables avec certains joueurs. L’apport de joueur étrangers amène une culture, une vision différente.

 

 Aurait tu un message à faire passer à tous nos jeunes qui aspire à suivre une carrière pro ?

Prendre du plaisir, se faire plaisir, ne pas se prendre la tête. Il n’y a que très peu de place pour accéder au monde professionnel, il n’y a que peu d’élu. Le sport passe avant tout par l’humilité, rester humble au quotidien et travailler… et ne pas se focaliser sur les contrats qui peuvent vous faire vite déjouer.  

 

 As-tu gardé des contacts avec d’anciens joueurs, ou éducateur du club du Gresivaudan Belledonne?

Les joueurs avec qui j’ai joué notamment Clement curt, manu massy – mickael roux, guillaume planet. Mais également Jean charles demeure – Mr Bœuf – Mr Miras –   

 

As-tu un souvenir, une anecdote, à nos faire partager concernant ton parcours à Villard?

Je garde de très bon souvenir. J’ai eu la chance de faire parti d’un groupe énorme avec une ambiance formidable, ou les joueurs, les parents étaient en pleine osmose. 3 très grosses années avec le titre de champion des alpes, des entraineurs passionnés.

J’ai également le souvenir de nos entraînements compliqués au stade Bergès, les douches avec plus 20 centimètres de flotte par terre…. Bref, de vrais et belles valeurs…

 

 Quel est ton meilleur souvenir ?

Avec le CSGB, un fameux Stage à Cogolin quelques jours en fin de saison. L’aventure avec les copains, que de très bon souvenirs. Nous en discutons souvent avec d’anciens joueurs.

Durant ma carrière Pro : Une Demi-finale avec Dax en prod2 pour l’accession en top14. Match que nous avions gagné contre Auch à la dernière minute avec un essai transformé suite à un ballon porté. Le souvenir d’une affluence et ambiance énorme ce jour-là et le gain du match, alors que nous étions menés tout le long de la partie.

 

Quel est ton pire souvenir?

Durant ma carrière Pro : Une vilaine blessure au pied « apovrenosite plantaire » qui m’a éloigné des terrains pendant quasiment 1 an et demi avec également des factures de fatigues. Durant cette période j’ai très peu joué, et j’étais en plein doute. C’est ce qui a conditionné mon départ de Clermont.

 Chez les jeunes, une vraie déception de ne pas avoir rapporté de titre avec Grenoble alors que notre groupe était méritant et travailleur.

 

 Suis tu le rugby amateur et le rugby pratiqué dans notre région ?

Honnêtement, rarement. J’ai conscience d’être un privilégié car je vis de ma passion, mais cela impose également de nombreux sacrifices notamment le fait d’être en déplacement tous les week end, de ne pas avoir de vacance en même temps que ma famille et mon entourage. De ce fait, je privilégie les dimanches en famille avec ma famille. Le peu de disponibilité que j’ai est consacré exclusivement à mes proches, j’aspire à retrouver mon cocon familial dès que possible.

 

 Tu as re signé pour 3 au FCG. Et après ?

Il est difficile de se projeter , tout dépendra de mon envie et de mon état physique. On verra….

 

 1 ou 2 saison au CSGB, à la fin de carrière pro, ça te dit entraineur, joueur… ?

Très clairement, une fois ma carrière professionnelle terminée, je ne me consacrerais qu’à ma vie de famille et ma vie professionnelle. Je ne me vois pas sacrifier à nouveau ma vie de famille. Ma réflexion sur mon avenir post rugby est déjà bien avancé puisque je prévois d’intégrer l’entreprise familiale dans le domaine du transport

 

 Avez-vous un message à faire passer à ceux qui te suivent au stade tous les week end et globalement à tous les passionnés de rugby ?

Je souhaite que les gens restent passionnés et gardent espoir. Malgré notre début de saison très compliqués, ils nous restent 10 match, 10 match pour lesquels nous nous battrons. Y croire jusqu’au bout. Et pourquoi pas espérer une fin heureuse. Enfin, rappeler à certains, au plus sceptiques qu’il se seraient trompées et faire déjouer les pronostics.